A l'âge du Fer, l'habitat connaît des changements : meilleure organisation, nouvelles techniques de construction, plan d'urbanisme... Mais à l'origine ? Ibères ou Ligures, vaste débat ! Les Ibères seraient situés à l'ouest de l'Oranus (sans doute l'Hérault) et les Ligures à l'est. Probablement un mélange s'est créé indifféremment jusqu'au Rhône. Une chose semble acquise, l'invasion des Celtes dès la fin du IIIè siècle. Les Volques s'installent dans notre région; alors que les Tectosages se cantonnent à la région de Toulouse, les Arécomiques viennent dans la région nîmoise et en particulier en Vaunage. Les découvertes, nombreuses, attestent d'une langue dont la nature celtique est incontestée.
C'est l'époque des oppida (places fortes militaires), qui sont largement représentés en Languedoc-Roussillon, et en particulier dans la Vaunage, car sur les hauteurs qui la cernent six oppida ont été repérés.
Un oppidum (du latin n. oppidum, pl. oppida : lieu élevé, fortification) est un lieu élevé (généralement situé sur une colline ou sur un plateau) dont les défenses naturelles ont été renforcées par la main de l'homme au temps des Celtes.
Les oppida sont connus notamment grâce aux descriptions de Jules César, dans La Guerre des Gaules. Ils se caractérisent par des murs de terre et de pierres, renforcés par des traverses de bois assemblées perpendiculairement par de longues fiches de fer (20 à 30cm) comme à Bibracte. Ce type de mur particulier aux oppida gaulois est nommé murus gallicus. À l'inverse, dans les îles britanniques, où de nombreuses enceintes fortifiées sont connues, de simples levées de terre ou murs de pierres étaient utilisées.
Le nom oppidum est couramment utilisé pour désigner des sites de taille très différente, allant de 1 ou 2 jusqu'à plusieurs centaines d'hectares. D'autre part, les sites connus sous ce nom ont pu être utilisés du début du premier âge du fer jusqu'au premier siècle de l'ère chrétienne.
Sur le continent et tout particulièrement en Gaule, certains oppida ont pu être considérés comme les premières formes de « villes », ou comme des « centres proto-urbains » de l'Europe barbare, ce qui a donné lieu à la dénomination de « civilisation des oppida » pour désigner la réalité socio-économique qui prédominait à la veille de la guerre des Gaules. Les difficultés d'interprétation sur la question sont nombreuses : on ne connaît des infrastructures du réseau des oppida que ce que l'archéologie nous laisse entrevoir. Aussi, les avis des archéologues divergent quant à l'importance exacte que ces lieux pouvaient avoir dans la civilisation celtique, et en particulier dans la civilisation gauloise à la veille de la conquête romaine.
Plusieurs formes de remparts d'oppida existent, mais deux grandes catégories prédominent: les "éperons barrés" et les "remparts" ou "enceintes de contour". Les enceintes de contour (ex: Nages), quant à elles, n'ont pas véritablement de formes différentes. Un rempart encercle la ville, "posée" sur un mont (tel qu'une colline,...). On peut noter en revanche que la construction du rempart ne tient pas toujours compte de la topographie du terrain.
C'est par vallées que le pays était organisé. dans la contrée montagneuse, l'oppidum était assis au point culminant de la vallée, et par conséquent près de la source du cours d'eau qui l'arrose, ou tout au moins dans la partie supérieure de ce cours d'eau : dans la plaine ou la région des marais, l'oppidum était situé d'ordinaire au confluent de deux rivières. L'oppidum et le cours d'eau qui occupait le fond de la vallée, grande ou petite, portaient (et portent encore presque toujours) le même nom. Ainsi l'oppidum celtique dit de Nages, encore subsistant, domine la vallée du Rhôny (Rouanis), dont le nom latin, Saravonicus, est commun à ce cours d'eau et à un village annexe de Nages appelé aujourd'hui Solorgues, antérieurement Sérorgues, et Saravonicos dans une charte de 960.
Oppidum de la Roque de Viou:
Vers 400 av.JC c'est une cité de six hectares en pleine activité avec remparts et tours. Elle est abandonnée ,au profit de l'Oppidum de Nages vers 300 Av. av.JC. Situé à une altitude de 187 m, cet oppidum est longtemps resté un lieu de vigie et de défense,
Oppidum de Mauressip (ou Mouressipe):
Dés 500 av.JC et durant quatre siècle cet oppidum va surplomber la vallée de la Vaunage. Les maisons se composent de pièce unique dont les toits sont faits de branchage et de pisé, le sol est en terre battue . Vers 300 est construit la tour de type hellénique,attestant la présence d'ouvriers grecs. Mauressip disparaît vers l'an 100.
Oppidum des Castels (dit de
Nages)
Oppidum pré-romain dominant la plaine de la
Vaunage. Nous le verrons en détail ci-dessous.
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