|
L'oppidum |
|
L'oppidum de Roque de Viou se trouve à 100 m de l'oppidum de nages. Le site a été occupé à trois moments distincts. La première phase se place au 8è et 7è siècle avant J.C. Cette première occupation couvre tout le plateau de Roque de Viou et les premières pentes qui dominent la plaine de la Vaunage. A cette époque, on construit de très nombreuses cabanes en matériaux périssables, dont la base est creusée dans le rocher calcaire. Sur un sol grossièrement battu, on établit le foyer et on entasse dans ces abris des vases à provisions dont l'étude permet d'attribuer la culture des premiers habitants de Roque de Viou à l'extrême fin de l'âge de bronze. Roque de Viou est abandonné au cours de la première moitié du 7è siècle et complètement déserté durant près de 200ans.
Vers 380 et 360 avant J.C., se fonde une nouvelle ville sur l'emplacement du précédent groupement de cabanes : Elle est entourée sur trois côtés par un puissant rempart en pierres sèches, jalonné de tours quadrangulaires. A l'intérieur de cette enceinte, on construit des habitations en pierres sèches, dont le plan quadrangulaire sera peu à peu complété par des cloisons et des ajouts de divers types. La seconde ville de Roque de Viou sera occupée moins d'un siècle : En effet, vers 290 et 280 avant J.C., la ville est entièrement abandonnée sans brutalité et d'une manière concertée.
La population va fonder un nouvel oppidum sur le site voisin de Nages. Vers 25 avant J.C., un groupe de quelques bâtiments, dont la fonction exacte nous échappe encore, mais qui font certainement partie d'un édifice public, seront construits en dehors de l'enceinte du 4è siècle. Leur vie sera courte puisque leur destruction interviendra avant 50 après J.C. cette troisième étape, qui appartient au début de la période gallo-romaine, ne correspond pas à un habitat sur l'oppidum de Roque de Viou, et, de ce fait, apparaît comme une réoccupation particulière et isolée.
Après cette ultime manifestation de vie, le plateau de Roque de Viou, ne sera plus habité : Il retournera à la nature et sera en partie cultivé durant tout le moyen âge. Il se peut néanmoins qu'un village médiéval se soit établi à proximité de l'ancienne forteresse : Son nom, qui est Roque de Viou, est en effet attesté à plusieurs reprises dans des cartulaires et sur des cartes, où sa localisation, entre nages et saint Dionisy, correspond à l'oppidum protohistorique. Mais la recherche archéologique n'en a pas, pour l'instant, retrouvé la moindre trace.
(cliquez sur les miniatures pour agrandir)
Copyright © Gérard Verhoest