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Copyright © Gérard Verhoest
A l'époque médiévale, les Bermond, vassaux des comtes de Toulouse, dominent la région jusqu'en 1243. La famille Bermond, était d'origine wisigothique.
La caractéristique principale des constructions des tours à l'époque, est la porte en plein cintre qui présente des claveaux à bossages au dessus d'un linteau monolithe d'une grande qualité.
Les tours sont construites en appareil régulier avec de nombreuses pierres à bossage rustique.
On remarque que cette technique se retrouve tout au long des XIIe et XIIIe siècle et plus particulièrement dans la zone d'influence de deux grandes familles, les Guillem de Montpellier et les Bermond de Sauve et d'Anduze, dont ce type de construction deviendrait une sorte de signature.
Il faudra attendre 1999, pour que l'appellation "Tour Bermonde" apparaisse. Le rôle de ces tours semblait être d'accueillir les gens du village en cas d'attaque (une tour pouvait recevoir 150 à 200 personnes). Ces tours servaient également de guet, mais leur rôle premier était sans doute ostentatoire.
Tornac :
XIIe siècle : Construction probable de la première tour de guet (tour Sandeyren) par Bermond d'Anduze sur un ancien site romain.
1549 : Construction du château par Bermond de la Jonquière.
XVIIIe siècle : Henri de La Fare hérite du château et le restaure. Création des célèbres jardins du château.
Le 03 avril 1792 : Le château est incendié puis vendu à la révolution.
1793 : Le château, devenu bien national, est vendu en plusieurs lots et laissé en ruines.
Le château de Tornac | Arrière du château | Intérieur d'une tour d'angle | |
La tour Sendeyren | Vue du côté ouest | Partie du château |
Les Gardies :
Ce château renferme en son sein même une tour Bermonde. Noyée dans la masse, cette tour ne se repère que de très près. Les casernes dont nous parlerons un peu plus bas sont également imbriquées à l'ensemble. Les ordonnances royales, pour sévères qu'elles étaient envers les protestants, avaient été aggravées par le zèle de l'Intendant de Languedoc - Nicolas Lamoignon de Basville - qui, après avoir sévi en Poitou, arriva en Languedoc en septembre 1685 soit un mois avant la révocation. Cet "ambitieux considérait que les huguenots étaient doublement coupables : comme rebelles et comme hérétiques. Son éducation chez les jésuites n'est sans doute pas étrangère à cette façon de voir les choses.
Tous les moyens étaient bons pour convertir les hérétiques : Quand le denier de Judas était inopérant, les "missionnaires bottés" entraient en action à savoir les dragons encouragés aux pires excès. Pour que ces troupes soient plus proches de leur zone d'engagement, Basville fit construire les casernes du Château des Gardies sur la paroisse de Saint Nazaire des Gardies.
Le château et les casernes | La tour Bermonde | Jonction de la tour avec le reste de l'édifice |
Durfort :
Le village médiéval est établi sur un mamelon, blotti autour de son vieux château du XIIe siècle. De ce dernier, il reste la tour Bermonde. A quelques dizaines de mètres, nous trouvons une seconde tour Bermonde, malheureusement en moins bon état. Du vieux château lui même, hormis la Tour, il reste un corps de bâtiment de la même époque, qui dominait l'entrée principale dont on devine juste l'emplacement à l'heure actuelle ; il reste également l'aile sud, qui avait été remaniée à la renaissance et qui a conservé sa tour d'angle ronde.
Sur la première tour, des orifices carrés à moitié bouchés servaient à la fixation d'un hourd. Au Moyen Âge, le hourd est un échafaudage solide, fait de planches.
Dans l'architecture militaire du Moyen Âge, c'est un ouvrage en bois, dressé en encorbellement au sommet des courtines ou des tours, destiné à recevoir des défenseurs, surplombant par une avancée le pied de la maçonnerie et donnant un flanquement plus étendu, une saillie très favorable à la défense.
La première tour | Intérieur de la tour | La seconde tour | |
La seconde tour vue du château | Détail de la construction | Orifice laissant entrer la lumière |
Château de Vibrac :
Le château de Vibrac construit aux XVe et XVIe siècles dispose d'un donjon crénelé des XIIe et XIIIe siècles et d'une chapelle. On devine également des traces de fortification dont il reste aujourd'hui notamment la tour Bermonde du XIIe siècle.
Le château | La tour Bermonde | Une bretèche sur la tour | |
La tour Bermonde | Porte en plein cintre | La tour Bermonde | |
Porte d'entrée du château | Intérieur de la tour |
Logrian :
Enchâssée dans la tour de l'horloge (tour surmontée d'un campanile), cette tour Bermonde est cachée à la vue du visiteur. Un simple tour du pâté de maison nous la laisse découvrir. En piteux état, certes, mais nous laissant imaginer ce qu'elle fût autrefois. Détériorée par le temps et surtout la main de l'homme, elle méritait mieux.
La tour de l'horloge | La tour Bermonde |
Sommières :
Cette tour Bermonde se trouve à l'intérieur du château de Sommières. Ce château est construit entre la fin du Xè et le début du XIè siècle. En 1041, un acte lie Sommières à la famille Bermond d'Anduze et de Sauve, ce qui explique, sans doute, la présence de cette tour.
Partie sud du château avec la tour | La tour Bermonde | La tour Bermonde (hauteur : 25 m) | |
La tour vue du sud |
Le château de Villevieille :
L’origine du château de Villevieille peut être située aux environs de 1060, il est du à la puissante famille Bermond. Il est flanqué de quatre tours médiévales dont une seulement serait du XIè siècle (1060). Une seconde tour daterait du XIIIè siècle (tour du colombier). Les deux dernières (côté cour d'honneur - entrée du château) daterait du XIVè siècle (1320).
Vue d'une des tours | La tour vue du côté ouest | ||
Vue de la façade est | Vue partie Sud |
Nous trouvons de nombreuses autres tours Bermonde dans la région (Uzès, Sauve, etc ...). Nous tâcherons d'enrichir cette page au fur et à mesure.
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