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Le Nikon D7000 possède un double port pour cartes SD/SDHC/SDXC. Avec ça, ils devraient pouvoir photographier longtemps sans changer les cartes, surtout s’il s’agit de 64 Go SDXC ! Notez que le passage d’un port à l’autre peut s’effectuer automatiquement ; soit lorsque la première carte est pleine ; soit pour effectuer une copie des images en miroir sur chaque carte ; soit en séparant les fichiers Jpeg et NEF Raw sur deux cartes différentes. Reste qu’à titre personnel, j’aurais préféré un port SDXC et un port CompactFlash, car j’ai une nette préférence pour cette dernière. C’est sans doute que qui amènera les plus exigeants à attendre le successeur du D300s, car la CompactFlash est tout de même plus résistante que les différents avatars de la SD ! Autre raison de patienter : selon les responsables de la marque, la protection « tous temps » du Nikon D7000 n’est pas aussi avancée que celle du D300s. Même s’il faut bien laisser quelque chose aux vrais boîtiers professionnels, la protection « tous temps » est importante sur un reflex dédié aux experts. On aimerait donc savoir quelles sont les vraies limites du Nikon D7000, car ce serait dommage de le retrouver plein d’eau après une prise de vues sous la pluie battante. Au bénéfice du doute, il sera sage d’abriter votre appareil en cas d’averse, même s’il est capable de résister à quelques gouttes, qui ne manqueront pas de tomber dessus durant les prises de vues !
Niveau capteur, c’est le Cmos 16 millions de pixels Sony qui équipe
le Nikon D7000. La taille de ce Cmos est de 15,6 x 23,6 mm,
pour une résolution réelle de 4 928 x 3 264 photosites (images de
16,09 millions de pixels). Le codage des images s’effectue sur 12 ou
14 bits en format NEF Raw, selon les besoins de l’utilisateur. Notez
que le Nikon D7000 intègre le double système antipoussière vu sur le
D3100, c’est-à-dire le dépoussiérage du filtre passe-bas par trains
d’ondes très haute fréquence, et le système d’aspiration basé sur
l’effet venturi.
Grâce au processeur Expeed 2, le Nikon D7000 peut « encaisser » des
rafales à 6 i/s, ou tourner en vidéo « full HD 1080p » (1 920 x 1
080 pixels) à 24 i/s. Cette vitesse de calcul profite également à la
gestion des hautes sensibilités, puisque le Cmos du Nikon D7000
propose une plage de sensibilités standard de 100 à 6 400 ISO, avec
extensions « Hi-1 » à 12 800 ISO, et « Hi-2 » à 25 600 ISO.
Connaissant la maîtrise de Nikon en matière de traitement d’image,
on peut espérer le meilleur du D7000 jusqu’à 6 400 ISO !
Le
développement du Nikon D7000 s’est accompagné d’une remise en
question de tous les modules de mesure vus sur les boîtiers
précédents. Ainsi, l’autofocus est confié au module
MultiCAM 4800DX, qui fait son entrée dans la gamme avec 39
collimateurs, dont 9 de type croisés. Avec ça, les sujets
géométriques n’ont plus qu’à la jouer profil bas ! Sa plage de
détection est de IL -1 à 19 pour 100 ISO, soit des valeurs de type
professionnel. Selon le paramétrage du boîtier, ce module permet de
travailler sur 39, 21, 9 ou 1 collimateur(s), afin d’adapter la
recherche du point au type de prise de vue. Suivi des sujets en 3D,
AF prédictif, sélection automatique des collimateurs, et détection
des visages sont bien sûr implémentés.
Une bonne image étant indispensable pour le contrôle du point, Nikon
a équipé le D7000 d’un viseur couvrant 100 % de l’image
photographiée, basé sur un confortable penta prisme. Son
grossissement de x 0,94 assure une taille d’image très agréable, et
le dégagement oculaire de 19,5 mm devrait satisfaire les porteurs de
lunettes. Le verre de visée de type B est fixe, mais il peut
afficher un quadrillage d’aide à la composition. Vous noterez avec
plaisir que le Nikon D7000 dispose d’un testeur de profondeur de
champ, indispensable en macro, en portrait, et partout où vous
désirez maîtriser parfaitement le rendu des images !
Nouveau module encore pour la mesure d’exposition ! Cette
fois, la mesure matricielle 3D II couleur s’effectue sur un capteur
2 016 photo sites. Il faut dire que beaucoup de Nikon équipés de la
version 1 005 photo sites tendaient parfois à la surexposition. Ce
module 2 016 photo sites fait la mesure en multizone, en mesure
centrale pondérée, en mesure centrée (6, 10 ou 13 mm au centre du
champ) ou en spot (3 à 5 mm du champ). La mesure matricielle 3D II
couleur étant couplée de IL 0 à 20 pour 100 ISO (IL 2 à 20 en mesure
spot).
Cerise sur le gâteau pour les possesseurs d’optiques dépourvues de
microprocesseur : le Nikon D7000 permet de programmer leur focale et
leur ouverture maxi pour un usage en mesure matricielle en mode « A
» et « M », comme sur les boîtiers pros ! Une fonction intéressante
pour ceux qui disposent d’anciens téléobjectifs lumineux et
performants, comme le 300 mm f/2,8 IF ED en monture Ai/Ai-S par
exemple.
Au flash, la mesure matricielle 3D II couleur 2 016 photo sites est
également sollicitée, soit pour le flash intégré (NG 12 pour 100
ISO), soit pour les flashs externes de la gamme Nikon. Le flash
intégré permet de piloter en mesure iTTL sans fils les flashs
SB-600, SB-700 (nouveau modèle), SB-800, SB-900, et SB-R200 (flash
macro). Notez que l’obturateur du D7000 offre une plage de 30 s à
1/8 000 s + B, avec synchro-X au 1/250 s et une synchro TTL maxi à
1/320 s.
Avec
son Cmos 16 millions de pixels, le Nikon D7000 hérite de la vidéo au
standard « full HD 1080p ». Celle-ci enregistre les
séquences (20 minutes maximum) à la cadence de 24 i/s, en format
H264/Mpeg4, et le son est de type « mono » avec le micro intégré.
Heureusement, le Nikon D7000 dispose d’une prise jack 3,5” pour
micro stéréo externe. Dans ce cas, pensez à investir dans une
bonnette de qualité, pour éviter les bruits liés au vent, qui ont
vite fait de polluer une séquence.
En vidéo, la visée s’effectue via l’écran ACL du boîtier. Il s’agit
ici d’une dalle de 7,62 cm de diagonale, en résolution 921 000
points. Sa couverture d’image est de 100 %, et cet écran peut être
observé sous un angle de 170°. Reste qu’on peut tout de même lui
reprocher de ne pas être articulé, surtout que Nikon a déjà fait le
D5000 qui, lui, en est équipé.
À ce sujet, il serait intéressant que les fabricants dotent leurs
reflex d’une prise pour viseur électronique, pouvant se glisser dans
la griffe flash. Cela existe sur des compacts à grand capteur, et ce
ne serait pas inutile en vidéo. Force est de reconnaître que tourner
une séquence en regardant l’écran de l’appareil est une vraie plaie
pour qui recherche un minimum de précision. Et la présence d’une
telle prise ne serait pas aberrante sur un reflex équipé d’un mode
vidéo « full HD », pouvant être utilisé par des vidéastes exigeants.
Avis aux ingénieurs, qui trouveraient là un moyen d’étendre encore
les possibilités des reflex… et de vendre quelques accessoires en
plus !