Entrant par la porte de la Tour Nord, haute de plus de vingt mètres, couronnée de mâchicoulis (ouvertures pratiquées dans le sol du chemin de ronde), vous pénétrez dans le village. Au rez-de-chaussée, entre les deux portes en arc brisé, deux archères-canonnières permettaient de surveiller les approches des remparts. Un fois à l'intérieur, vous découvrez une alcôve, dans laquelle se trouve la reproduction d'une statue de Saint-Christol. Selon la légende, ce géant qui aidait les pèlerins en leur faisant franchir une rivière porta le Christ enfant sur ses épaules, d'où son nom (du grec christo-phoros : celui qui porte le Christ). Saint Christophe est devenu le patron des voyageurs.
Le système défensif est fait de murailles, percées d'archères (appelée également meurtrière, c'est une ouverture pratiquée dans une muraille défensive pour permettre l'observation et l'envoi de projectiles), est d'une épaisseur moyenne d'un mètre trente. Elles atteignent dans leurs parties les mieux conservées plus de dix mètres de hauteur. Un chemin de ronde surmonte ces murs. Le chemin de ronde est protégé par un parapet sous lequel, à l'extérieur, court un bandeau de pierres servant à préserver l'enceinte des échelades (assauts donnés à l'aide d'échelles). Le périmètre des remparts représente une longueur d'environ 420 mètres.
A l'extérieur du village se trouvent les vestiges d'une ancienne église paroissiale datant du XI ème siècle. L'église actuelle a remplacé cet édifice et marque, à la fin du XIII ème siècle ou au début du XIV ème siècle, la constitution définitive d'un village. L'église est en partie creusée dans le rocher. Lors de l'édification des remparts, au XV ème siècle, le clocher ainsi que la croisée d'ogives du chœur, sont reconstruits. Une tour de défense est intégrée aux remparts.
Le château templier a été édifié, comme nous l'avons vu un peu plus haut, vers la fin du XII ème siècle. Il est constitué d'un donjon roman et d'une enceinte primitive nommée "barbacane", sans tours de flanquement. La porte d'accès comporte les vestiges d'une bretèche (c'est un petit avant-corps rectangulaire ou à pans coupés, plaqué en encorbellement sur le mur).
La rue droite est la seule rue du village où l'on décèle un urbanisme en rapport avec l'enceinte hospitalière. Elle est aujourd'hui bordée de maisons à l'architecture caussenarde. Les anciennes bergeries voûtées au rez-de-chaussée font maintenant office de logement ou d'échoppes. Les escaliers appelés" lou balet" conduisent au premier étage qui était, à l'époque, le lieu d'habitation. Le dernier étage constituait le grenier.
La Tour Sud était presque identique à la Tour Nord. En janvier 1912, elle s'est malheureusement effondrée, par manque d'entretien.